En 2008, les États-Unis s’apprêtent à voter pour leur prochain président. Dans l’État de l’Indiana, dans le comté de Monroe, dans la petite ville de Bloomington, la rumeur enfle et semble se confirmer peu à peu… Et si c’était ici qu’allait se décider le résultat du scrutin ? Depuis que le pays s’est converti à la « démocratie électronique », le puissant ordinateur Multivac sélectionne LE citoyen qui décidera du nom du prochain leader du monde libre. L’omnisciente machine est en effet capable d’analyser ses réponses à un questionnaire qu’elle a elle-même savamment établi, les recoupant avec les tendances observées dans le reste de la société, pour déterminer le résultat de l’élection… qui, désormais, n’a plus de raison d’être.
À l’heure où les systèmes démocratiques de la planète vacillent sur leur base, il peut être intéressant de se rappeler le point de vue d’Isaac Asimov sur les dérives d’une société politique ivre de technologie, d’efficacité et de rendement.
L’histoire d’un citoyen lambda qui se retrouve désigné par l’algorithme ultime comme l’élu ayant pour mission d’élire le prochain président des Etats-Unis […] Encore et toujours la SF comme boule de cristal.
Les Inrocks
À l’époque, Asimov a sans doute dans le collimateur les instituts de sondage qui prétendent, à partir d’un échantillon, vouloir écrire l’histoire de la présidentielle avant même qu’elle ait eu lieu. Mais on peut aussi lire cette dystopie comme une réflexion sur la légitimité de certains à en représenter d’autres, à parler en leurs noms, lorsqu’ils ne sont pas eux-mêmes choisis lors d’une élection.
Hervé Gardette, France Culture
Cette nouvelle d’un des plus grands auteurs d’anticipation propose une réflexion à la fois sur le vote électronique qu’on nous promet et sur les sondages dont on nous abreuve. L’ironie est diffuse, la perspective pas totalement improbable.
Fahrenheit 451
Une dystopie qui interroge bien avant l’heure le poids des sondages et des nouvelles technologies dans nos systèmes électoraux.
Augustin Trapenard, 21 centimètres, Canal +
3 étoiles. Asimov a imaginé le premier robot président. Technologie vintage, mais fable toujours d’actualité.
Sud Ouest
En 1955, le maître de la science-fiction Isaac Asimov imaginait une démocratie où la mécanique statistique avait balayé l’engagement citoyen.
Géo
Une nouvelle d’Isaac Asimov dénonçait très tôt les dérives d’une démocratie sondagière où les sondages sont omniprésents en période électorale. Peut-être serait-il bon, alors qu’une période électorale tendue approche, de la relire.
Numerama
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