2064. Trente ans plus tôt, le monde moderne, électrique, industriel et mécanique, a bien failli disparaître. Seules 22 mégacités sont parvenues à préserver, coûte que coûte, ce mode de vie. Face à elles ? Les Bourbeux ! Une civilisation rurale et tribale dont les techniques sont issues d’une coopération avec la nature. Lorsque le grand New York vient à manquer de métaux, ses dirigeants envoient un émissaire à la Campagne, pour troquer ses gadgets sophistiqués contre des matières premières. Damon Knight, dans ce récit truculent de 1954, nous dit que l’avenir de l’humanité et de la nature dont elle dépend passe par une relation symbiotique entre les deux. Une sortie d’utopie à rebours de certaines idées où la modernité se construit dans un équilibre fragile entre science et nature.
À l’état de nature
10,00€
En 1954, Damon Knight imagine un monde où l’humain s’émancipe de la machine pour vivre en symbiose avec la nature.
ISBN : 978-2-36935-085-9
pages : 160
date de parution : juin 2019
Damon Knight
Damon Francis Knight (1922-2002) est une figure centrale et l'une des voix novatrices de la SF américaine. Plus connu en France pour ses nouvelles (une soixantaine) que pour ses romans (sept sur une vingtaine ont été traduits entre 1966 et 1985), il fut aux États-Unis un anthologiste prolifique (notamment avec sa revue Orbit), et signa un nombre incalculable d'essais et d'articles, tous tournés vers le genre. Parmi ses œuvres les plus célèbres, citons les romans Passée la barrière du temps (1964), Le Pavé de l'enfer (1955) et la série The World and Thorinn (inédite en France). Il a reçu le prix Nebula en 1994 pour l'ensemble de sa carrière.
Bluffant par sa clairvoyance et son intuition des problèmes qu’allait engendrer le progrès technique incontrôlé, irraisonné et irraisonnable.
Thibault, Librairie Études, Toulouse
À l’heure des échappées paysannes hors de villes suffocantes, c’est un retour à la terre radical que réédite Le passager clandestin. Paru en 1954, ce livre aurait pu l’être aujourd’hui. La suprématie apparente des villes sur le reste du pays et leur hiérarchie grippée qu’il présente n’est pas si lointaine des cités franchisées des Furtifs d’Alain Damasio […] La science-fiction a cette qualité d’étoffer l’imaginaire ; la collection Dyschroniques apparaît dès lors comme l’une des plus belles bibliothèques pour l’avenir.
Ballast
Dans cette novella de 1954, le critique et écrivain de SF Damon Knight réalise par le truchement d’un personnage un peu benêt et comique un renversement de paradigme : ce ne sont pas ceux qu’on croit qui sont les plus civilisés. Et puis, la dictature avance masquée, la nature a du bon. Toujours bien de le rappeler.
Frédérique Roussel, Libération
La ville ou la campagne? Être ou avoir? Fabriquer ou cultiver? […] Des dilemmes universels dont Damon Knight joue avec pertinence et subtilité pour livrer un texte qui résonne peut-être encore plus fort aujourd’hui qu’à sa sortie en 1954.
Hervé Lagoguey, SF Mag
Un roman court qui arrive pourtant à installer un monde riche, une histoire bien pensée, un bon retournement de situation et surtout une réflexion intense […] Une poussée de retour à l’état de nature, une invitation à se rapprocher de son environnement et à optimiser ses techniques afin que personne ne manque de rien, à ne pas gaspiller, à ne pas s’essouffler dans une course aussi ridicule qu’inutile et dangereuse. Bref, un texte plus que jamais d’actualité.
Le combat oculaire
Une plongée rafraichissante dans l’anticipation écologiste avant l’heure…
Cécile, librairie Liblab, Toulouse