Dans ce livre culte publié en 1990 aux États-Unis, la chercheuse et militante Carol J. Adams propose une analyse percutante et originale de l’intersection entre l’oppression patriarcale et l’exploitation animale. En retraçant comment la consommation de viande est associée à la virilité, elle montre que la domination masculine repose autant sur le massacre des animaux que sur le contrôle et l’objectivation du corps des femmes.
Ce colossal travail de recherche où les analyses sociologiques, historiques, publicitaires se mêlent aux références littéraires (Mary Shelley, Margaret Atwood, Colette…), révèle les structures communes du sexisme, du spécisme, mais aussi du racisme. Insistant sans détour sur la nécessité de la convergence des luttes, l’autrice nous rappelle qu’il est « plus que temps de nous pencher sur la politique sexuelle de la viande, car elle n’est pas séparée des autres questions urgentes de notre époque ».
Préface de Nora Bouazzouni.
Le livre culte de l’Américaine Carol J. Adams, La politique sexuelle de la viande, est longtemps resté indisponible. On le trouvait chez des revendeurs à prix d’or, et cette œuvre majeure, citée dans moult publications universitaires, ne semblait accessible qu’à une poignée d’érudits. C’était avant que le Passager clandestin n’ait l’idée lumineuse de le rééditer, trente-cinq ans plus tard, avec une postface de l’autrice, âgée aujourd’hui de 74 ans. Carol J. Adams en profite pour revenir sur son accueil à l’époque (enthousiaste dans les milieux alternatifs), rappelant qu’il avait aussitôt été catalogué en «classique underground». L’édition s’augmente aussi d’une préface de Nora Bouazzouni , journaliste connue, entre autres, pour ses travaux sur les liens étonnants entre végétarisme et féminisme.
Libération · Marie-Eve Lacasse
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Dans ce livre de près de 400 pages, sous-titré “Une théorie critique féministe végane“, Carol J. Adams explique que l’oppression des femmes et celle des animaux sont interdépendantes. Son discours est clair, accessible, intersectionnel – ce qui le rend d’autant plus important – car elle traite aussi des politiques raciale et sociale de la viande. Il est impossible de le résumer en un épisode de La Pause Simone.
La Pause Simone
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Cet ouvrage majeur du féminisme vegan, paru aux États-Unis en 1990, déroule, sur près de 400 pages, une analyse sociologique inédite et implacable de la corrélation entre l’oppression patriarcale et l’exploitation animale. […] Militante féministe et antispéciste américaine, Carol J. Adams est une référence en la matière. […] Articulé autour de sources sociologiques, mais également historiques et littéraires, le propos est direct, parfois cru, à l’image de la violence subie par les animaux et les femmes dans la société. Carol J. Adams la découpe au laser de sa réflexion que l’on savoure avec un plaisir non dissimulé.
TopNature
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Saviez-vous que dans le roman de Mary Shelley, la créature de Frankenstein est végane ?
Réédition d’un texte pionnier des années 1990 au cœur des rapports de domination qui existent entre sexisme et carnisme.
Une théorie critique féministe végane, érudite, construite autour d’un corpus littéraire et romanesque qui met en avant la notion de référent absent et témoigne du caractère intersectionnel des luttes féministes et antispécistes.
Coup de cœur de Lucas · Ici Librairie
Écrit il y a plus de trente ans, La politique sexuelle de la viande est enfin réédité. Ce livre considéré comme une référence en termes de carnophallogocentrisme était devenu introuvable. […] La politique sexuelle de la viande, en montrant que les habitudes carnivores sont autant une construction que les rapports entre hommes et femmes, est un livre que tout le monde devrait lire. Mais c’est aussi, paradoxalement, un livre qui ne peut pas être lu par tout le monde.
Suricate Magazine · Cheyenne Quévy
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Dans cet essai, Carol J. Adams analyse comment la consommation de viande s’inscrit dans un système de domination masculine. Elle montre que la viande est un symbole de pouvoir et de virilité, tandis que les aliments végétaux sont considérés comme féminins et dévalorisés. Elle développe le concept de référent absent pour expliquer comment les animaux sont effacés de notre conscience afin que leur chair puisse être consommée, un mécanisme qu’elle rapproche de l’objectification des femmes. L’ouvrage met aussi en lumière la manière dont le végétarisme et le véganisme sont perçus comme des menaces pour l’ordre établi. Adams retrace l’histoire de ces choix alimentaires, souvent associés à des mouvements féministes et pacifistes, et analyse pourquoi les femmes végétariennes ont longtemps été considérées comme hystériques ou influençables. En s’appuyant sur des références littéraires, philosophiques et historiques, elle propose une lecture critique des rapports de domination à travers l’alimentation et invite à repenser notre rapport à la nourriture en lien avec les inégalités de genre.
Publié il y a 35 ans, cet essai pionnier continue de nourrir la réflexion et d’interroger les normes alimentaires et sociales qui persistent encore aujourd’hui.
Question du soir – France Culture
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Cette réédition d’un grand classique de la littérature féministe, longtemps épuisé en français était très attendue. Carol J. Adams publiait ce texte en 1990, signant une somme de travail de recherche impressionnante sur un sujet encore peu étudié : l’intersection des luttes féministes, antiracistes et antispécistes.
Une lecture éclairante et passionnante qui pense les dominations sous un angle nouveau.
Librairie Mille Pages