Début du XXIe siècle. La Terre a résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s’il n’y avait la Tour. Mélange de plastique, de béton et d’acier, l’édifice de 50 étages a été érigé en 1975 dans le cadre d’une expérience. À l’origine, 1500 volontaires (dont 500 couples) de moins de 25 ans y furent introduits afin d’étudier le comportement d’individus soumis au confinement. Aujourd’hui, 75 000 personnes pullulent à l’intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu’une autre réalité extérieure soit possible.
La Tour des damnés explore aussi bien la faculté de l’humanité à chercher infatigablement des solutions à sa survie, que la puissance de la science et les problèmes d’éthique qui en découlent. Il évoque la capacité d’adaptation de l’humain face à son environnement, ainsi que son absolu besoin de pouvoir, de croyance et de domination.
Bien qu’écrit en 1968, ce texte reste d’actualité et fait froid dans le dos. À lire !
Christophe, FNAC Saint-Lazare
Cette dystopie sur les effets de la population a été écrite en 1968, dans un contexte où le sujet faisait florès […] Le texte n’en a pas moins gardé toute sa force, et surtout son pouvoir de réflexion. La tour de l’écrivain britannique, l’un des derniers grands auteurs du genre encore de ce monde, implantée en Inde au début du XXIe siècle, relève de l’expérimentation : cette forme de panoptique est le terrain de l’observation cruelle, sur plusieurs générations, d’une population en fermée qui subit sa surcroissance.
Libération
Un petit bonheur. Les bons textes sont éternels. Cela se confirme ici.
ActuSF
Extrêmement riche et pertinent. La novella de Brian Aldiss est en effet bien plus subtile que ce que l’on pourrait croire à s’en tenir à son postulat ; témoignage d’une science-fiction idéale, à maints égards, qui savait, sur un format bref, sans tirer à la ligne, poser les questions les plus pertinentes et amener le lecteur à s’interroger sur son monde. Ce qui fait du bien, tout de même.
Planète SF
Avec La tour des damnés, Brian Aldiss donne au confinement une nouvelle dimension. Ceux auxquels nous avons été soumis cette année paraissent soudain très soft !
Les pipelettes en parlent