Le monde n’est plus qu’une seule et gigantesque cité divisée en plusieurs millions de zones urbaines contigües. Chacune d’elles se veut autonome, politiquement indépendante et dotée d’un mode de vie propre. Toutes sont sous la surveillance de redoutables « policiers-robots » qui en contrôlent les frontières et expulsent où suppriment tous les indésirables. Ces différentes zones, qui ont entre elles des contacts limités et souvent hostiles, confient toutes leur maintenance et leur sécurité à un programme central. Et lorsque ce programme vital est dérobé, rien ne va plus…
Dans cette fable où l’alliance inquiétante de la dépendance technologique et du repli identitaire paraît ne pouvoir déboucher que sur le chaos annoncé, Silverberg s’empare du grand fantasme du village planétaire pour poser la question de la surpopulation à l’ère des villes-machines du capitalisme.