Albert Camus et la nature contre l’histoire

Alexis Lager

Rémi Larue

12,00

Un petit livre pour relire Camus au prisme de l’écologie.

ISBN : 978-2-36935-592-2
128 pages
date de parution : 30 août 2024

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Prix Nobel de littérature au talent universellement acclamé, Albert Camus (1913-1960) fut également un esprit clairvoyant s’alarmant d’une civilisation parvenue « à son dernier degré de sauvagerie » avec l’usage de la bombe atomique.

Pour l’auteur de L’homme révolté, l’histoire a coupé les racines qui reliaient les êtres humains à la nature, subordonnant leurs actions à la poursuite absurde de desseins abstraits et démesurés. Au contraire, à travers ce qu’il nomme la « pensée de midi », il propose le sens des limites, le don et la modestie comme valeurs cardinales.

Si, comme nous le rappellent Alexis Lager et Rémi Larue, Albert Camus « ne se voulait pas prophète », relire son œuvre en temps de crise climatique peut nous livrer quelques clefs pour parvenir à « choisir […] entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques ».

Alexis Lager

Agrégé de Lettres Modernes, Alexis Lager est enseignant dans le secondaire. Ses recherches portent principalement sur les questions éthiques et esthétiques dans l’œuvre de l’écrivain et sur les relations de Camus avec les poètes, penseurs et romanciers du XXe siècle. En 2022, Il a dirigé, avec Danièle Leclair, le volume Camus et la poésie paru aux Presses Universitaire de Rennes.  

Rémi Larue

Rémi Larue est docteur en Etudes politiques de l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris, après avoir soutenu une thèse sur le rapport complexe qu’entretenait Albert Camus à la question de la violence, en particulier sur un plan philosophique et politique. Aujourd’hui, il est travailleur social et chercheur indépendant. 

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Si l’écrivain n’a pas été écologiste, l’essai Albert Camus et la nature contre l’histoire, que lui consacrent Alexis Lager et Rémi Larue, enseignants, rappelle qu’il fut un « lanceur d’alerte ». Et pas seulement parce qu’il a immédiatement dénoncé la bombe atomique comme le « dernier degré de sauvagerie » atteint par « la civilisation mécanique ». Paru dans la collection « Précurseurs de la décroissance », qui articule une présentation de l’auteur et un choix de textes, ce court volume revient sur sa critique du culte de la puissance moderne, le sens du sacré que lui procuraient la beauté du monde et son refus de la résignation. Car dans les êtres demeure toujours, même quand tout est noir, un « très vieil et très morne espoir ».
Le Monde
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